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12 astuces pour écrire un récit de voyages mémorable

Ecrire un récit de voyages, et raconter vos vacances, ça vous dit ? 

Puisez dans vos mémoires pour écrire. Après tout, il y a quelque temps encore, vous étiez sur une plage, ou en train de siroter un cocktail au bord de la piscine, et aujourd’hui, vous voilà de nouveau coincé(e) au bureau ! C’est avec une joie « non dissimulée » que vous avez retrouvé votre petit chefaillon tyrannique et vos collègues de bureau insupportables.

Vous pensez déjà aux prochaines vacances, qui vous paraissent tellement loin à l’horizon. Ça vous déprime.

Comme je vous comprends !

Vous voulez connaître la bonne nouvelle ? Le retour de vacances est le meilleur moment pour vos projets, et rien ni personne ne peut vous arrêter ni vous formater. Personne ne viendra chercher dans votre tête ce qui s’y passe. 

Vous avez encore envie de prolonger les vacances ? Eh bien, qu’à cela ne tienne !  Pendant vos pauses, le soir en rentrant, dès que vous le pouvez… prenez le temps pour écrire un récit de voyages. Racontez vos vacances et ses péripéties, pendant que tout est encore frais à votre esprit.

 Vous ne savez pas comment écrire un récit de voyages ?

Ça tombe bien. Découvrez dans cet article les 12 astuces que vous devez absolument appliquer pour écrire un récit de voyages mémorable !

1. Faire un bilan pour écrire un récit de voyages

Faire un bilan, c’est tout simplement, lister tout ce que vous avez fait pendant vos vacances. Pour commencer, qu’est-ce qui vous a marqué(e) ? Ou encore, qu’avez-vous particulièrement apprécié ou détesté ?  Enfin, qu’est-ce qui vous a amusé(e) ou agacé(e) ?

Rassemblez donc les « preuves » :  prospectus, tickets de caisse, photos de vacances… tout ce qui peut vous remémorer vos souvenirs.

Même si vous n’êtes pas parti(e) vers une destination incroyable, et que vous êtes resté(e) en France, à deux pas de chez vous, vous trouverez toujours matière à écrire. En effet, ce qui compte, c’est de raconter votre propre expérience et point de vue. Comme le fait remarquer Mathieu M. du blog « Les Voyages de Mat » dans son article Pourquoi voyager en France, « le voyage commence en bas de chez soi« . Je vous invite d’ailleurs à lire les articles sur ses voyages pour vous en inspirer : vous y trouverez également des idées pour vos photos.

2. Se fixer un objectif d’écriture

Il n’y a pas qu’une seule façon de raconter un récit de voyage.  Vous pouvez tout à fait le raconter de manière touristique, et très descriptive, en parlant des monuments, visites que vous avez faites… Mais il est aussi possible de le raconter de manière humaine, plus dans l’émotion : peut-être que vous avez rencontré des personnes qui vous ont apporté beaucoup ou sont devenues importantes dans votre vie aujourd’hui. Vous pouvez aussi mettre l’accent sur des choses que vous avez trouvées choquantes : l’accueil, les coutumes d’un pays, les conditions précaires ou encore la pauvreté etc… Essayez malgré tout, de garder une cohérence dans votre récit, ou de bien séparer chaque partie, si elles ne sont pas en rapport.

Au fait, si vous voulez choisir le point de vue narratif et le temps adéquat pour votre récit, je vous conseille d’aller voir cet article.

3. Décider d’un plan pour son récit de voyages

Vous pouvez raconter de manière chronologique, et retrouver ces dates grâce aux documents réunis ou vos relevés de compte bancaire. Mais vous pouvez aussi le faire par thématique, lieu etc….selon l’objectif que vous vous êtes fixé. Vous pourrez trouver des titres pour chaque sous-thème de votre récit, et ajouter des illustrations dessous.

4. Ecrire la réalité mais pas la banalité

Un récit de voyages, c’est raconter des faits réels de vos vacances. Mais vous n’êtes pas obligé(e) de TOUT raconter. En effet, ça n’a pas beaucoup d’intérêt pour votre lecteur de savoir que vous vous êtes baigné à la mer et que vous avez mangé des churros, même si vous détaillez que la mer était calme et les churros délicieux. Ça ressemble aux vacances de monsieur et madame tout le monde. Ne vous attardez pas sur des descriptions, si elles n’apportent rien au récit.

Au contraire, mettez en avant vos anecdotes marquantes, ce qui a rendu votre voyage unique. Ce n’est pas parce qu’on passe ses vacances chaque année au même endroit, qu’il s’y passe exactement la même chose.

5. Utiliser les descriptions uniquement quand c’est nécessaire

Les descriptions très détaillées ne doivent servir que pour décrire des éléments atypiques pour vous ou votre lecteur : objets, monuments, paysages, lieux, vêtements, coutumes. Et encore, cela ne doit pas durer pendant des paragraphes complets, mais seulement quelques lignes. Si je crois bon d’insister sur ce point, c’est parce que je trouve que certains auteurs abusent tellement de descriptions, qu’on en perd le fil de l’action. C’est aussi intéressant que de lire l’intégralité de la notice de son tube de dentifrice. Y-a-t-il vraiment des gens dont c’est la grande passion ? Du coup, j’ai tendance à survoler ces passages ennuyeux. J’imagine que je ne dois pas être la seule…

6. Raconter une histoire : le moteur de l’action pour raconter son récit de voyages

Imaginons que vous lisiez le petit chaperon rouge textuellement à un enfant :

« Le petit chaperon rouge se promène dans la forêt et va porter un petit pot de beurre à sa grand-mère malade. Elle croise un loup qui lui demande où elle va avec son petit pot de beurre. Le loup décide de se rendre chez sa grand-mère avant elle pour lui tendre un piège. Puis, plus tard, alors que… »

Bon, autant vous dire que l’enfant s’est endormi avant la fin de cette histoire, qui ne l’a pas du tout intéressé. Alors que si vous lui aviez lu cette version…

Le petit chaperon rouge se promène dans la forêt… QUAND SOUDAIN… un loup surgit de nulle part ! Il a de longues dents pointues.

Le loup : « où vas-tu ainsi avec ce petit pot de beurre, grrr, ma chèreeee enfant ? ».

L’enfant est captivé par cette version, il attend la suite. Et pourquoi ? Car il y a plus de phrases courtes, moins de descriptions. On est donc complètement dans l’action.

7. Ajouter de la ponctuation et des dialogues : la racine des émotions

Pour le coup, en reprenant l’exemple précédent, vous remarquerez que le fait d’avoir mis des points de suspension (la marque du silence) et des mots en majuscules (la marque du bruit, de la colère), a accentué le suspens du loup qui surgit. La ponctuation fait d’avantage ressortir l’ambiance et l’émotion. Quant aux dialogues, ils ne sont pas indispensables mais on imagine ainsi l’intonation prise par le conteur d’histoire pour imiter le loup.

Si une personne vous a marquée par un accent particulier, ou une phrase prononcée, un dialogue peut être alors plus pertinent qu’une description.

Votre histoire intéressera d’avantage si vous la racontez de la bonne manière, en utilisant le code approprié, entre la description, l’action et l’émotion. Un peu comme les plans de caméra au cinéma, on n’utilise pas les mêmes selon ce qu’on veut mettre en valeur.

D’ailleurs, si vous voulez des conseils sur comment construire des dialogues, lisez cet article sur les scénarios de courts métrages.

8. Ne pas chercher à révéler une vérité absolue pour raconter son récit de voyages

Il s’agit du récit de votre voyage, issu de vos souvenirs et de votre version des faits. Par contre, ce n’est en aucun cas un récit historique, qui doit retracer la véracité des faits. Aussi, personne ne vous en voudra si vous n’avez gardé que les morceaux qui vous arrangeaient pour embellir ou dramatiser votre récit de voyage, ou si vous vous êtes trompé(e) sur des détails.

D’ailleurs, sur un sujet de voyages, vous pouvez vous autoriser un ton léger, si vous le souhaitez. Il n’y a pas de règle.

9. Détailler son parcours du combattant

Alors, où êtes-vous parti(e) en vacances ? Quelle distance avez-vous parcourue, et surtout, comment s’est passé votre trajet ? Quel a été votre moyen de transport : voiture ?  avion ? bateau ?

Le trajet est souvent long, parfois pénible. Il n’est pas rare qu’il y ait quelques petites anecdotes à raconter.

La petite a vomi son biberon dans la voiture 10 min après le départ ? Le GPS vous a lâché(e), et vous avez passé la journée dans les bouchons ? L’aéroport a perdu vos bagages ?  Vous avez été arrêté à la frontière car on vous a pris pour un trafiquant de drogues ?

Cherchez bien, je suis sûre que vous allez trouver quelque chose à raconter sur votre trajet.

10. Confier ses petits tracas et imprévus pour écrire un récit de voyages

aaaaah, que seraient donc les vacances sans les imprévus ? Enfin, vous êtes arrivé(e) à bon port ! Mais au fait, vous n’aviez pas posé quelque chose d’important sur la table de nuit en préparant votre valise ? Quelque chose qu’il ne fallait absolument pas oublier comme… vos lunettes de vue ? Un classique, mais toujours aussi drôle à raconter… après coup.

D’autres imprévus se sont peut-être passés au cours du séjour. N’hésitez donc pas une seconde à les raconter pour créer une connivence avec vos lecteurs. Car qui n’a jamais vécu ces petits moments de solitude ?

11. Décrire le lieu de ses vacances

Alors, est-ce que c’était aussi bien que sur les photos ou la brochure ? Ou la piscine ressemblait plutôt à une mare aux canards : à peine de quoi se mouiller les doigts de pieds ? Est-ce que c’était la guerre avec vos voisins, et ce serait à celui qui ferait le plus de bruit pour empêcher l’autre de dormir la nuit ?

Est-ce qu’il faisait beau ou vous avez occupé vos vacances comme vous le pouviez, en jouant au Monopoly avec les enfants, devenus de plus en plus infernaux au fur et à mesure des jours ?

12. Avouer ses plus grandes hontes

Le genre d’anecdote dont vos amis raffoleront, ce n’est pas que vous ayez acheté Voici ou Public pendant les vacances, mais plutôt que vous ayez décidé de vous lâcher au karaoké devant l’animateur, lors d’une soirée bien arrosée… alors que tout le monde sait à quel point vous chantez faux.

Depuis cette soirée, des rumeurs circulent sur internet, il parait qu’il y a du gros dossier… tiens tiens. On comprend mieux pourquoi vous vouliez retourner en vacances. L’alcool, c’est mal !


Pour conclure, on a vu comment faire un bilan de votre voyage, trouver votre objectif et tous les fondements de votre développement. Je vous ai aussi donné quelques pistes pour trouver des idées d’inspiration.

S’il y a une chose que vous devez retenir, c’est celle-ci : racontez comme vous en avez envie, en alternant au bon moment entre « description », « action » et « émotion ». Ce sont les trois ingrédients qui donneront une âme à votre récit de voyage, pour le rendre mémorable.

Vous voulez aller plus loin et raconter les récits de vos voyages ? Je vous conseille de lire cet article sur le blog
L’ Oiseau Rose. Camille M. y raconte son métier de blogueuse voyage dans une interview accordée à TF1, dans l’émission « Sept à huit Life ».

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